L'Afrique australe suscite aujourd'hui un regain
d'intérêt, notamment de la part des investisseurs et
des grandes puissances, qui cherchent à y développer
de nouvelles formes de partenariat. Au sein de cet
espace, l'Afrique du Sud occupe une place majeure.
Depuis la fin de l'apartheid, le pays, qui a rejoint le
cercle des BRICS, a connu des transformations considérables
: nouveau système politique, réorganisation
des découpages territoriaux, réforme des systèmes de
santé et d'éducation, etc. Dans le même temps, quelque
8 millions de personnes ont gagné un accès à l'eau
courante et près de 3 millions de logements sociaux
ont été construits.
L'Afrique du Sud est-elle pour autant tout à fait post-apartheid
et peut-elle être le moteur d'une Afrique
australe qui en reste largement dépendante ? Plus de
40 % des Sud-Africains vivent en dessous du seuil de
pauvreté et les clivages sociaux semblent s'accroître.
Bien des promesses n'ont pas été tenues, notamment
celle d'une réforme foncière, essentielle si l'on observe
l'évolution du Zimbabwe voisin. Dans les quartiers
pauvres des villes, les révoltes populaires contre les
autorités locales et les violences régulières contre
les migrants étrangers révèlent les insatisfactions
profondes des plus démunis. Enfin, en août 2012, le
massacre de la mine de platine de Marikana a choqué
les opinions publiques mondiales.
Les transformations en cours peuvent donc sembler
contradictoires : certaines découlent du passage de
l'apartheid au post-apartheid et d'autres de la réintégration
dans le système économique mondial. Quelles
qu'elles soient, elles ont affecté tous les États frontaliers
de l'Afrique du Sud : Botswana, Lesotho, Mozambique,
Namibie, Swaziland, Zimbabwe.
Cette édition augmentée vise à interroger les réorganisations
territoriales de la région après les changements
politiques de ces vingt dernières années.
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