Le roman La Voleuse de l'entre-soi a pour toile de fond le milieu très particulier des expatriés français à l'étranger, et plus spécifiquement celui où se côtoient les diplomates, les coopérants (aujourd'hui appelés conseillers techniques ) issus du monde de la défense, de la culture, de la recherche et tous ceux qui gravitent dans leur entourage. Milieu clos, étrange, où soudain on devient quelqu'un, où les apparences comptent davantage que la réalité, où l'argent et les mondanités deviennent le paradigme d'un mode de vie qui défie la logique, d'autant plus si ce cocktail détonant se concocte en terre africaine.
L'intrigue de ce roman se déroule essentiellement au Burkina Faso, et plus précisément dans la Capitale, Ouagadougou. Entre dégradation sécuritaire et humanitaire, les personnages inspirés d'une réalité parfois atterrante, évoluent en faisant fi d'un monde qu'ils connaissent peu...ou pas, dans une prison dorée où chacun joue à être celui qu'il n'est pas, sous la pluie de paillettes d'une vie factice à laquelle il goûte pour quelques années.
C'est dans ce contexte qu'une femme à la singulière profession de voleuse de secrets va se retrouver témoin d'un évènement tragique qui vient bouleverser l'organisation bien rôdée de la petite communauté et de cet entre-soi qui se craquèle pour laisser les parts d'ombre remonter à la surface. La Voleuse, rompue à l'exercice du larcin des secrets, du plus banal au plus innommable, va, au gré de rencontres ou de manipulations, se retrouver elle-même confrontée à ses propres démons, au travers d'un militaire à l'âme perdue et d'une épouse de, peut-être plus mystérieuse encore que ceux qui, le dimanche, prient entre eux pour sauver le Burkina Faso .
Inspirée de personnages gravitant dans cette sphère aussi fascinante que parfois détestable, l'histoire de La Voleuse de l'entre-soi, au-delà d'une intrigue criminelle, est l'occasion de partir à la découverte d'une humanité pervertie par les illusions et les mensonges, dans un monde que l'on ne soupçonne pas...