Lors du démembrement de l’empire carolingien, la ville de Trèves, qui avait d’abord été une des principales cités de la Gaule, puis sa capitale, se trouva détachée du royaume de France et réunie à l’empire germanique; son archevêque était prince temporel et souverain indépendant, un des sept électeurs reconnus par la bulle d’or. C’est une monotone histoire que celle de la lutte que soutinrent les bourgeois contre leurs archevêques, pour conquérir et défendre leurs franchises municipales ; là comme partout ailleurs sur le continent, vers la fin du seizième siècle, malgré tout le sang versé et toute l’énergie déployée dans ces longs et obscurs combats, la liberté municipale finit par succomber devant le pouvoir absolu.
Pendant les guerres du dix-septième siècle, Trèves, sans cesse prise, évacuée, reprise par les Français, souffrit beaucoup de ces occupations répétées, suivies ou précédées de bombardements et d’incendies. Le dix septième siècle fut pour elle une ère de tranquillité relative, bien qu’elle ait été occupée par nos troupes en 1734 et 1735.
La prescription des droits historiques de la France sur Trèves fut interrompue, à la fin du siècle dernier, par la conquête républicaine. De 1794 à 1814, Trèves fut le chef-lieu du département de la Sarre et d’une division militaire. La domination française fit beaucoup pour la viabilité de l’ancien électorat et pour la conservation des monuments ; c’est à l’empereur Napoléon que l’on doit et la première restauration du dôme et l’ouverture des routes de Trèves à Metz, à Strasbourg et à Liège. Le congrès de Vienne reprit Trèves à la France, supprima l’électorat, et en donna à la Prusse la capitale et le territoire.
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