Après neuf mois d'entretiens, Yves Boisset nous livre ses souvenirs drôles et tragiques, ses vérités qui ne sont jamais bonnes à dire et raconte son cinéma de combat, l'arme à l'oeil.
"Il ne faut jamais s'attarder à regarder dans le rétroviseur, disait Michel Audiard, on risque de se casser la gueule."
Après avoir commis une cinquantaine de films, de Dupont Lajoie à Jean Moulin en passant par Le Prix du danger et Un taxi mauve, la tentation est pourtant grande de regarder dans le rétroviseur.
50 ans de cinéma avec trois obsessions : le refus de l'injustice, la quête de vérité et le combat contre la bêtise.
Au fil de ces brûlots qui dénoncent, souvent avec humour, les tares de notre société, ses errances et ses magouilles, on a le bonheur de rencontrer des gens aussi passionnants que Michel Déon, François Mitterrand, Robert Mitchum, Jean-Pierre Melville, Patrick Dewaere, Charlotte Rampling, Michel Piccoli, Jean Carmet, Miou-Miou, Lee Marvin, René Clément, Bernard-Pierre Donnadieu, Annie Girardot, Louis-Ferdinand Céline, pour ne citer que les plus flamboyants.
"Mort aux cons" avait écrit sur le capot de sa Jeep le capitaine Dronne à la veille de la Libération. "Vaste programme" lui avait sobrement fait remarquer le général de Gaulle. On ne saurait mieux dire.
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