La Vie de saint Didier évêque de Cahors (630-655)
La Vita de saint Didier, évêque de Cahors au VIIe siècle, rédigée peut-être à la fin de ce siècle et remaniée par la suite avec adjonction d'une série de miracles post mortem, est connue par deux manuscrits principaux, le ms. lat. 17002 de la Bibliothèque nationale de France qui date du début du XIe siècle et le ms. 136 de la Bibliothèque royale de Copenhague, du XIVe ou XVe siècle. Nous en présentons ici, après celles de René Poupardin en 1900 et de Bruno Krusch en 1902, une nouvelle édition critique. Cette nouvelle édition est accompagnée de sa première traduction française qui permettra au plus grand nombre d'accéder à un texte qui se démarque de la plupart des Vies des saints évêques du haut Moyen Âge par son enracinement historique exceptionnel. Issu de la plus haute aristocratie de la Gaule méridionale, Didier est formé au Palais des rois mérovingiens. Protégé des rois Clotaire II et Dagobert Ier dont il est le trésorier, son accession à l'évêché de Cahors est un parfait exemple du fonctionnement des institutions politico-religieuses du royaume mérovingien. Installé à Cahors dans des circonstances difficiles, Didier n'est pas seulement un évêque modèle par sa piété, la valeur de son enseignement, son attachement au culte divin et son amour des pauvres. Il est aussi un aristocrate, un grand propriétaire terrien, gestionnaire d'immenses biens qui sont soigneusement énumérés dans la Vita et dont il fait don à son Église.
Cette richesse sert sa vocation particulière, celle d'un grand bâtisseur qui a transformé et enrichi, dans la tradition romaine, les monuments civils et religieux de sa ville de Cahors. La description de ses travaux, unique en son genre, est un des plus précieux apports de ce texte.
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