La Venta précédé de Parole obscure
José Carlos Becerra fut au Mexique une figure marquante de son temps. Lequel, malheureusement, allait lui être compté : né en 1936 à Villahermosa, il disparaît lors d'un accident de voiture en 1970 dans le sud de l'Italie. Aujourd'hui, nous devrions le considérer simplement comme l'un de nos plus grands poètes contemporains.
On peut percevoir à travers un lyrisme prolifique des liens avec Perse, Claudel ou Neruda, mais sa trajectoire poétique, aussi brève qu'elle fut, échappe à toutes simplifications. Il fait cohabiter le trivial et le sublime, l'actuel et l'intemporel avec la même belle ironie. Les brisures qu'il impose peuvent rappeler Vallejo, mais surtout son univers est absolument personnel, singulier.
Ce qui n'empêche pas le Mexique d'être partout présent, comme une part essentielle de lui-même, jusqu'aux strophes bouleversantes qu'il adresse à sa mère dans l'inaugural Parole obscure.
Son oeuvre complète, préfacée par Octavio Paz, fut rassemblée de façon posthume par Gabriel Zaid et José Emilio Pacheco deux ans seulement après sa mort.
Les mêmes traducteurs ont précédemment donné chez Belin (col. « L'extrême contemporain ») Récit des événements en 2002.
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