De sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, Teresa Mira disait : Nous sommes de bonnes amies. De fait, dans son humilité, elle fut séduite par la petite voie de l'enfance spirituelle de la sainte de Lisieux.
Pourtant, s'il fallait lui trouver une âme-soeur, c'est à Bernadette Soubirous qu'elle ferait penser, en plus obscure encore, puisque aucune apparition ni vision ne vint la combler. Mais elles connurent la même enfance pauvre et douloureuse, les incompréhensions, un grand effacement, une charité qui ne faisait acception de personne, une patience héroïque dans le service des autres et dans la mort lente par la tuberculose.
Teresa ou Bernadette, c'est la vie centrée sur le Christ, un témoignage de vie chrétienne authentique, les Béatitudes de Jésus pleinement vécues avec, en prime, le sourire qui attirait comme un aimant. N'est-ce pas là ce que Jésus attendait des siens, ce que le monde est en droit d'exiger du chrétien ?
Aux yeux superficiels, Teresa Mira n'a rien fait qui vaille d'être mentionné. Pourquoi donc tout un peuple accompagna-t-il sa dépouille mortelle ? Pourquoi réclame-t-il qu'on la mette sur les autels ? C'est qu'en ce siècle où triomphe le bien-dire, où trop d'hommes ne rêvent que de bien-être, il est stimulant, réconfortant, de rencontrer des « bien-faisants ».
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