Quidams, fanfarons, gueux, particuliers, tous marchaient armés de guerre lasse, langue pendante. Hommes, femmes, enfants, tous avançaient impétueux dans le vent, vers l'estuaire, vers l'eau. Ils partaient arborant leurs vies, leurs terres, fuyant leur pays. Ils se dépaysaient.
Étalé deux pieds devant (Le Père). Les quelques membres de la famille se réunissent pour la veillée funèbre de celui parti voilà des années aux États-Unis pour finalement revenir dans son cercueil. Ils attendent impatiemment le Blagueur, comme il est de coutume dans les rites mortuaires haïtiens, qui viendront les dérider devant ce défunt sur qui tout espoir reposait.
L'Amour telle une cathédrale ensevelie (Le Fils). Le Fils exauce le voeu de sa mère, en lui trouvant un mari, un retraité canadien, sur un site internet. À son tour, il embarque sur un boat-people pour retrouver sa mère à Montréal.
Et si à la mort de notre mère (La Mère). Des années plus tard, malade, la Mère décide de rentrer au pays. À son chevet, le fils mal aimé, l'aîné de ses enfants, l'unique à présent sur qui tout repose. Ce dernier est hanté par le désir de partir ou de rester, devant le grand large, la mer des Caraïbes, grand témoin des traversées séculaires.
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