La traversée
« Lorsque les premiers déportés sont descendus, ils ont crié : "Vive la Fronce !" et la foule a répondu par les cris de : "Vive la France ! Vive la République !" Ces cris se sont reproduits à différentes reprises. Dans la journée, un seul cri de "Vive la Commune !" a été poussé par un marin de Port-Vendres qui est connu et aura probablement à en répondre. » [Le Journal des Débats, 3 septembre 1879)
Le 1er septembre 1879 arrive à Port-Vendres, Pyrénées-Orientales, un ancien navire militaire de transports de chevaux, reconverti et employé depuis une dizaine d'années à la déportation de condamnés : le Var. C'est un trois-mâts de 1900 m2 de voilure, doublés d'un puissant moteur actionnant une hélice à deux ailes doubles de quatre mètres.
À son bord, 410 communards, qui après un exil en Nouvelle-Calédonie de six ou sept ans pour la plupart ont obtenu du gouvernement de la République l'amnistie ; ce 1er septembre ils touchent le sol français après un voyage en mer de dix semaines depuis Nouméa.
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