«Désormais, une chose est sûre: ce qui occupe la première place, au début de notre littérature, ce ne sont plus les livres de Moïse et les chants d'Homère, mais les textes des Pyramides et les mythe sumériens.»
Walter Burkert
Quatre essais composent cet ouvrage:
- le premier, «Traits orientalisants chez Homère», aborde nombre de points communs entre Homère et des textes orientaux - égyptiens, mais surtout babyloniens - et montre ce que l'étude des sources orientales peut apporter à la compréhension des plus anciennes épopées grecques;
- le deuxième, «Cosmogonies grecques et orientales», confronte les constructions des philosophes présocratiques à leurs prototypes orientaux;
- le troisième, «L'Orphisme redécouvert», fait le point sur les progrès de notre connaissance de l'orphisme grâce aux dernières lectures du papyrus de Derveni - encore partiellement inédit - et aux récentes découvertes de lamelles et plaques qu'on peut qualifier d'«orphiques», aussi bien en Thessalie qu'en Crète ou en Italie méridionale. Les spéculations qu'on y découvre nous amènent à prendre en considération l'arrière-plan multiculturel auquel contribuent l'Asie Mineure, l'Égypte et le monde iranien;
- le quatrième, intitulé «L'Avènement des mages», porte sur la composante iranienne de cet arrière-plan multiculturel. L'apparition du mot «mage» dans la sixième colonne du papyrus de Derveni fournit l'occasion de montrer comment des doctrines et pratiques iraniennes ont pu influencer certains courants religieux et philosophiques grecs.