Schumann est au soir de sa vie quand sa création est obscurcie par la folie. Au soir qui toujours avait coloré sa musique - singulièrement celle pour piano -, cette musique attirée vers le bas, le déclin, la dépression.
Le soir schumannien ne parle - sans mots - que d'une seule chose : la douleur, ici nettement opposée à la souffrance. Douleur qui prend les visages, ou les masques, de la disparition, du langage perdu, de l'étrangeté, de l'intime, des lointains.
La musique y apparaît comme cette voix légèrement fêlée ou voilée, loin du pleur comme de la plainte, qui sans cesse retombe à la nuit. C'est elle, la tombée du jour.
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