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Depuis le XVIIIe siècle, les progrès techniques et scientifiques, les mutations agricoles, l’industrialisation, le développement des transports et des communications ont accompagné une profonde mutation de nos relations avec la nature, que l’on veuille la domestiquer, la comprendre, la sublimer, la préserver ou l’exploiter. Il semblerait au bout du compte que les forêts soient devenues des usines à bois, les rivières des flux dont on oublie qu’ils sont vivants, les océans de vastes poubelles de notre modernité…
Dans cet ouvrage, en une trentaine de thématiques, les auteurs analysent avec profondeur, précision et nuance l’histoire des rapports entre la culture occidentale et la nature durant ces trois derniers siècles. Ils décrivent l’évolution des différents espaces : les campagnes, entre vision romantique et défis écologiques, les montagnes de « l’or blanc », les fleuves industrialisés, les marais « assainis »… Ils montrent leurs différentes représentations dans l’art, l’enseignement ou même les médias. Sans polémique, ces historiens analysent les entreprises de domination de la nature dans les sociétés occidentales et les colonies, la place des femmes – tour à tour sorcières, botanistes ou écoféministes –, l’appropriation des énergies fossiles ou encore les choix politiques face à l’épuisement des ressources et la chute de la biodiversité. Ils explorent enfin les tentatives visant à repousser les limites de la nature ou à la protéger.
Cette somme inédite dévoile les multiples aspects de l’histoire longue de l’emballement écologique et climatique.