La solitude du partisan
Trois terroristes, dix-sept victimes, quatre millions de personnes dans la rue le 11 janvier 2015. La France était Charlie. Comment aurait-il pu en être autrement ? Et pourtant, quelques jours après le drame survenu à Charlie-Hebdo, l'assassinat de sang-froid d'une jeune policière à la Porte de Châtillon et l'exécution de quatre otages à l'Hyper-Casher de la Porte de Vincennes, un certain Dieudonné M'Bala M'Bala, humoriste de profession, s'était déclaré « Charlie Coulibaly », entraînant à sa suite sur la Toile des milliers messages antisémites glorifiant l'épopée d'une bande de tueurs islamo-fascistes. Pendant ce temps, dans un lycée de la banlieue parisienne, Samuel Kagan réfléchissait de son côté à la meilleure façon de réagir à ces événements auprès des élèves dont il avait la charge comme professeur de français. Une semaine après les attentats, Samuel était toujours sous le coup de l'émotion ; il n'arrivait pas à comprendre comment des gamins qui avaient grandi en France étaient devenus des fous d'Allah et de la Kalachnikov. Mais une chose était sûre : il voulait transmettre à ses élèves son attachement sans conditions à la liberté d'expression, lui qui appartenait à une génération ayant grandi et étudié dans une société libérale où on pouvait se moquer de tout, sauf de la liberté justement.
Ainsi décida-t-il de lancer un débat sur cette question...
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