Histoire des PEP
Pupilles de l'école publique
Tome 1
1915-1939 - La solidarité, une charité laïque ?
Le mouvement des PEP débute durant l'été 1915 pour venir au secours des orphelins de guerre. S'inscrivant d'emblée au sein de l'institution scolaire, l'oeuvre est lancée par les plus hauts responsables de l'Instruction publique, et l'appel se propage par la voie hiérarchique : recteurs, inspecteurs d'académie, chefs d'établissement, puis instituteurs et institutrices. En l'espace d'un an, la mobilisation prend de l'ampleur. Les comités départementaux rivalisent d'ingéniosité pour récolter des fonds afin de redistribuer des subsides, privilégiant - logique pédagogique oblige - les élèves les plus assidus et méritants. S'il s'appuie sur l'institution publique, le mouvement conserve jalousement son identité associative en se constituant en fédération.
À la fin des hostilités, loin de se tarir, le mouvement des PEP retrouve un second souffle, passant du statut d'oeuvre de guerre à celui d'oeuvre de paix, et de l'aide aux orphelins de guerre à la prise en charge des orphelins dits « civils » ou plus largement des « enfants nécessiteux ». Après avoir rejeté les premiers temps la formule des internats, en réaction au monde clos des orphelinats, la Fédération des PEP décide d'encourager à son tour l'éclosion de fondations permanentes en participant à la grande croisade sanitaire de l'entre-deux-guerres - sanatoriums, préventoriums, aériums, écoles de plein air et colonies de vacances -, en créant des écoles professionnelles et en instaurant même des pensionnats. Le mouvement entend y défendre ses principes laïques. Une laïcité combative, que contestent avec non moins de fougue les adversaires catholiques.
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