La Société décors : L'emprise du management et La Société des
corps : Métaphores, perversions, exterminations forment un
diptyque décrivant les dispositifs d'aliénation produits par les
systèmes dominants voués à anéantir l'expression subjective.
Comment et par quels moyens la société managériale s'est-elle
installée dans notre existence ? Si le management est une
notion antique, sa généralisation contemporaine est une affaire
qui remonte à la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle la
technologie, rattrapant les projets managériaux nés avec les
Lumières, a permis la mise en place du panoptisme et de la
gestion comptable des peuples et des marchandises. Le projet
d'asservissement des corps et des consciences s'est généralisé
et les appareils d'État, soutenus par des machines articulées à
des systèmes, surveillent et contrôlent la vie de presque tout
le monde. Les mailles d'Internet et ses moteurs de recherches
ont réussi à canaliser et domestiquer le désir en contrôlant la
dynamique de la demande. Des sphères du pouvoir politique
aux entreprises, en passant par les institutions, la psychologie
cognitive, le comportementalisme, la cybernétique, les systèmes militaires et le management s'emboîtent pour réglementer les comportements et les pensées d'une humanité réduite
à une animalité dont les réflexes s'intègrent désormais aux circuits comptables et organisationnels.
Réutilisant la méthode qui a fait le succès de son précédent livre
(Tueurs en série. Les labyrinthes de la chair), Thierry Jandrok se
lance dans des confrontations entre présent et passé, théories
et pratiques, réalités et fictions (livres, films, séries télévisées)
pour mettre en lumière l'emprise des systèmes postmodernes
sur les pensées, les paroles et les actes.
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