
Le développement prodigieux des sciences de l'histoire puis des sciences humaines a donné naissance, depuis un siècle, à une lecture « culturelle » de la Révélation biblique et de la tradition de la foi. Un des thèmes les plus significatifs de cette attitude dite critique s'est exprimé autour de la notion « d'hellénisation du christianisme », et la cible favorite a été l'oeuvre de saint Justin, philosophe et martyr. Dans cette perspective, l'Evangile enraciné dans l'univers culturel des Juifs de Galilée ou de Jérusalem, aurait été profondément défiguré par son passage en milieu culturel grec. La foi au Père, prêchée par Jésus le Nazaréen serait devenue « dogme »...
Dans ces pages, l'auteur essaie de montrer, qu'en réalité, cette rencontre de l'Evangile avec le monde grec n'a pas pris la forme d'une métamorphose culturelle, mais bien au contraire a défini l'expérience grecque de l'Etre par rapport à la proclamation de la foi chrétienne.
Dans une époque où pullulent les interprétations de la foi par réduction culturelle, par refus de considérer l'économie du Salut dans son objectivité et par la dissolution idéologique du langage de la foi aux niveaux les plus divers, il est sans doute urgent de retrouver la vigueur d'un authentique langage de la foi.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.