Depuis l’Antiquité, l’imaginaire collectif a associé la chevelure rousse à la sexualité et au mal. Du dieu Seth chez les Egyptiens au traître Judas en passant par le diable lui-même et à ses suppôts terrestres, sorcières, et autres créatures malfaisantes, la rousseur symbolise l’impureté perfide, la sensualité lascive et enfin la connivence avec les puissances diaboliques. S’il fait peur, le roux – et davantage encore sans doute la femme rousse – fascine et intrigue au point de devenir un réservoir inépuisable de fantasmes. Aujourd’hui encore, ces préjugés n’ont rien perdu de leur vivacité et connaissent même un regain de vigueur dans la presse et au cinéma où ils s’affichent impunément, échappant à la censure vigilante du politiquement correct...
Dans cet ouvrage, l’auteur retrace avec brio l’histoire de l’adaptation littéraire de ces préjugés millénaires qui, depuis le pharaon Ramsès II au film Notre jour viendra de Costa Gravas, n’ont cessé d’inspirer les plus grands auteurs.
Professeur à l’ULB et Membre de l’Académie royale de Belgique, Valérie André occupe actuellement les fonctions de Maître de recherches du FRS/FNRS. Elle est spécialiste de la littérature française du Tournant des Lumières qu’elle aborde dans la perspective de l’histoire de la littérature et des idées. Elle est l’auteur de Réflexions sur la question rousse, paru aux éditions Tallandier en 2008.
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