A Porto, depuis des générations, La Ronde de nuit de
Rembrandt, quoique non signée, orne un mur du salon de
la famille Nabasco. Les ambiguïtés du tableau permettent
à Martinho, le dernier descendant, de faire des parallèles avec sa
vie et celle de ses ancêtres. Cette représentation d'un événement
sur le point de se produire devient source d'interrogations. Et une
fois réinterprétées à la lumière du regard de l'autre et de celui, non
dit, de l'auteur, ces interrogations deviennent des états de roman
à travers les ébauches de réponse sur l'autorité, la loi, la vie publique
et la vie intime.
Le tableau sera détruit par une femme jalouse, par des aléas de la
vraie vie, et Martinho mourra d'avoir perdu la source de sur-vie qui
éclairait son être. Le roman se définit ici comme un rapport entre
ce que Rembrandt a peint, et qui dépasse la commande du
tableau, et ce que Martinho déchiffre, et qui finalement le dépasse
lui-même.
C'est en observant minutieusement le tableau, en le rêvant aussi,
qu'Agustina Bessa-Luís crée un roman, qui, lui aussi, dépasse ce
rapport.
Ce texte est le dernier roman de l'un des auteurs européens les
plus brillants et les plus lucides de notre époque.
«Agustina Bessa-Luís n'a pas du talent, elle a du génie.»
E. Lourenço
«Sous ses allures de dame-respectable, A. Bessa-Luís cache une belle
nature d'inquiéteuse, d'empêcheuse de tourner en rond.»
D. Martin, La Montagne
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