La réflexion sur ce que l'on est en droit d'attendre des entreprises en
matière de participation responsable au développement des zones où elles
ont une activité est encore très floue. Entre un discours antimondialiste qui
a tendance à diaboliser les multinationales et un discours néolibéral qui les
exonère largement de leurs responsabilités sociales, il est indispensable de
commencer par circonscrire et préciser leurs champs d'action prioritaires.
Quelle fonction reconnaître exactement à l'entreprise capitaliste au
regard du projet politique mondial du développement durable ? En effet,
l'entreprise n'est pas une agence de développement, mais un acteur économique
engagé dans une société donnée et, à ce titre, impliqué dans son
processus de croissance et de développement.
Comment définir les champs de responsabilité des entreprises multinationales
dans les zones de grande pauvreté ? Il s'agit ici de considérer
l'assimilation des travailleurs locaux dans l'entreprise, l'intégration des
activités de l'entreprise dans son environnement naturel et humain, et son
impact sur l'activité économique locale et nationale.
Que penser des moyens juridiques et politiques actuellement privilégiés
en vue d'une justice économique mondiale ? Sont alors analysées quelques-unes
des incertitudes actuelles autour de la gouvernance internationale :
modes de régulation de la production et des échanges mondiaux (l'incitation
et la contrainte), poids des États-nations et d'autres acteurs (multinationales,
ONG...), liens entre capitalisme classique et entreprenariat
social, formation éthique des dirigeants, parmi bien d'autres.
Les analyses proposées par l'auteur sont fondées sur des enquêtes de
terrain menées au Kenya et au Nigeria auprès des filiales de Total, Lafarge,
Unilever et Michelin.
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