De nombreux domaines de notre patrimoine commun sont
actuellement en état de siège : l'eau, la terre, les forêts, les
pêcheries, les organismes vivants, mais aussi les oeuvres
créatives, l'information, les espaces publics, les cultures
indigènes... Pour proposer une réponse aux multiples crises
que connaît la société, David Bollier invite à revenir sur cette
notion de «communs», un ensemble de pratiques sociales
collectives que la modernité industrielle a fait progressivement
disparaître. Aujourd'hui, les communs doivent être
appréhendés non comme des ressources dont tout le monde
aurait la libre jouissance, mais comme un système de coopération
et de gouvernance permettant de préserver et de créer
des formes de richesse partagée. Cette approche, mettant
en avant une théorie plus riche de la valeur que l'économie
conventionnelle, implique de nouveaux modèles de production,
des formes plus ouvertes et responsables de participation
des citoyens ainsi qu'une culture d'innovation sociale.
C'est ce dont témoignent les initiatives des différents mouvements
des «commoneurs» à travers le monde, déterminés
à construire des alternatives vivantes et fonctionnelles
à l'étau des grandes technocraties publiques et privées. Cet
ouvrage devrait permettre d'éclairer et de promouvoir l'enjeu
des communs aussi bien auprès des universitaires et des élus
que des militants associatifs et autres citoyens engagés.
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