Quelques croyances simples et profondes animent la vie religieuse des Chinois : elles suffisent à donner un sens à l'existence des plus humbles d'entre eux ; chez les plus cultivés, le sentiment religieux se manifeste par un effort tout intime de culture personnelle dirigée dans le sens des traditions nationales. Au gré de tous, le formalisme qu'inspire une symbolique séculaire suffit à libérer la vie de la préoccupation des puissances sacrées. Tous conçoivent ces puissances comme foncièrement immanentes...
Après les Bouddhistes, les Nestoriens, les Mazdéens et bien d'autres, les Catholiques sont venus proposer une religion aux Chinois. La propagande catholique a profité jadis de l'attrait des connaissances scientifiques et techniques alors nouvelles et dont tout le prestige revenait à ses seuls missionnaires ; elle a profité de la ferveur habile des Jésuites aux temps les plus heureux de leur Ordre...
La richesse du dogme catholique n'a que peu de prestige pour les Chinois : révélation, livres saints reçus sur la montagne, incarnation d'un Dieu dans, une Vierge-mère, résurrection des morts, paradis, enfer, rachat des peines, ils connaissent tout cela. Si le dogme n'a pour eux ni attrait ni importance, il est, pour les missionnaires eux-mêmes, une gêne, depuis qu'il veut être clair, fixé, inaltérable : les temps de Grégoire le Grand sont passés. Les rites catholiques ont une belle ordonnance qui pourrait séduire, s'il n'était pas commandé aux convertis de les employer uniquement et de délaisser tous les autres.
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