Empruntée au langage de la représentation, la réflexion, dans la pensée de
Hegel, s'offre d'abord comme oeuvre de l'entendement, dont le propre est de
séparer et de fixer les déterminations ; sous cette forme, qui ne produit qu'un
«concept déterminé et abstrait», elle est caractéristique de la Logique objective
; face à quoi la Logique subjective ou Doctrine du concept, par les déterminations
de l'universalité, de la particularité et de la singularité, trouve son
achèvement dans l'idée, forme accomplie de la raison.
Seulement - Hegel y revient à maintes reprises - entendement et raison sont
en vérité inséparables - tant et si bien que le «concept déterminé et abstrait»,
auquel aboutit le premier, doit être compris comme «moment essentiel de la
raison» elle-même. C'est ce qui explique la présence du réflexif tout au long
de l'oeuvre et son ampleur proprement «spéculative», bien après le moment
du devenir dans l'essence. On peut dire que son schème originaire - «mouvement
de néant à néant et par là à soi-même en retour» - commande en
fait la totalité de cette pensée, dès la Phénoménologie de l'esprit et jusqu'à
L'esprit absolu au terme de l'Encyclopédie des sciences philosophiques, en passant
par «les sciences réelles» que sont la Nature et l'Esprit dans tout son
déroulement. Son écriture coïncide en effet avec celle du négatif, et détermine
à ce titre la méthode même de cette pensée - méthode qui est justement
«la conscience à propos de la forme de l'automouvement intérieur» de la
Logique.
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