«Fig. C'est la quadrature du cercle, se dit d'une chose impossible à trouver.» lit-on dans les dictionnaires. Donner un tel titre à un recueil, c'est d'emblée annoncer la couleur: «j'ai pas la solution!». Rien d'étonnant dès lors que les interrogations lapidaires souvent parsèment le livre de J.-C. Belleveaux comme autant de petits cailloux aigus blessant le pied: «ne rien oublier?» «est-ce cela vivre?»«Puerto Barrios fin de quoi?» ou celle-ci, en titre d'une partie du livre: «et puis quoi?».
Mais au juste, de quel «cercle» s'agit-il? La Terre est ronde, lit-on aussi dans les dictionnaires, Belleveaux ne cesse de la sillonner quadriller? (son livre comme tous ses précédents est ponctué de «noms de lieux»). Mais qu'on ne cherche pas chez lui une quelconque sagesse/pose de grand voyageur («toujours le même piège qu'on ne sait déjouer/4200 km de Mekong/quelques litres de sang»). Et puis la réalité du monde n'est pas forcément aux antipodes («je suis tenté d'y croire à la réalité/quand je vois les vaches/dans le champ d'à côté»). Tout juste, sent-elle plus fort, la réalité, quand on la renifle sous d'autres latitudes, mais ces odeurs plus vives peuvent être fallacieuses («jardin exotique pour sentir/combien je suis au monde/ (plus je lui suis étranger).
«extrait de la préface» Roger Lahu
C'est par les écrits de Jack Kerouac qu'Yves Budin, dessinateur liégeois, s'est spécialisé dans l'illustration de l'univers du jazz. Son graphisme nerveux traduit les envolées de ceux qui sont devenus ses musiciens de prédilection: Miles Davis, Coltrane, Parker, Mingus... Il expose régulièrement dans les festivals jazz et prépare actuellement sa première BD.
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