En 1787, les marins de La Pérouse furent les premiers Français à
observer les côtes de Corée mais sans se risquer à y débarquer : le refus des
étrangers était ancré dans la culture confucéenne du pays du Matin Calme.
Plus tard, des missionnaires français entrés clandestinement payèrent
cette audace de leur vie (notamment en 1866). Venus venger leurs
compatriotes, des soldats de l'infanterie de marine n'emportèrent qu'un peu
d'or, des livres et de précieux manuscrits.
Suite au traité d'amitié et de commerce signé en 1886, les relations
franco-coréennes connurent enfin un âge d'or. Mais l'occupation japonaise
effaça jusqu'au souvenir de Français, venus en Corée comme conseillers
officiels pour l'éducation, les chemins de fer, les mines, l'armée, le droit, les
douanes, les postes, le télégraphe et le téléphone. Qui se souvient que les
Français invitèrent les Coréens à participer à l'Exposition Universelle de Paris
et à adhérer à l'Union Postale Universelle en 1900 ?
Depuis, le Pays du Matin Calme a appris à découvrir d'autres facettes du
savoir-faire français : la grande distribution, les trains à grande vitesse, les
centrales nucléaires, les lanceurs de satellites et la recherche biomédicale de
très haut niveau.
En annexe, un dictionnaire biographique rassemble les acteurs de cette
présence mouvementée sans oublier les combattants volontaires (1950-1953),
les sportifs des J.O. de Séoul (1988), les enseignants, les enfants
adoptés français d'origine coréenne (de plus en plus nombreux à vouloir
tenter un retour aux sources), tous ayant fait ou continuant à faire de
l'interactivité franco-coréenne une réalité bien vivante.
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