
La confrontation des écritures congolaises et belges,
judicieusement replacées dans leur contexte colonial, détermine
l'auteur de cet ouvrage à scruter derrière des jeux d'interaction et
d'influence des phénomènes complexes de transferts, de greffes, et de
réemplois.
Des analyses éclairantes sont consacrées à Stefano Kaoze, Nele
Marian, Paul Panda Farnana, Paul Lomami-Tshibamba et Antoine-Roger
Bolamba. Il en découle des éclairages idoines sur la place et le
rôle de chacun d'eux dans l'émergence du champ littéraire et
intellectuel congolais. Tous ont été des exemples de la "décongolisation"
et de la désaliénation des Congolais. La démarche de
l'auteur de cet ouvrage est méritoire à plus d'un titre : elle consiste en
l'établissement d'un corpus littéraire peu connu et peu étudié jusqu'ici.
L'entreprise consiste également en l'étude des dimensions
postcoloniales, idéologiques et thématiques, des analyses du style et de
la poétique de ceux-ci. De surcroît, l'ensemble est orienté vers une
perspective comparatiste interculturelle et interafricaine.
Ce travail imposant en appelle à une étude des lettres francophones
évitant certaines habitudes françaises ramenant tout au centre parisien
et s'engageant dans une histoire comparée des lettres africaines selon
des perspectives réellement internationales.
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