La poétesse est un livre qu'on peut lire couché, debout ou assis. D'un trait ou par séquences. On peut le feuilleter la bouche pleine. Le résumer hâtivement en disant qu'il tourne autour de la question du sexe des livres. Et de ceux qui les ouvrent. Il y est question du dessin (« écriredessiner » tout attaché). On y entre dans une littérature accidentée. On y rêve d'une littérature de combat et on y évoque une autre de poubelle. On y rencontre une héroïne qui décide d'étrangler sa soeur jumelle (elle achète une corde mais sa soeur est déjà morte). Pasolini y rappelle qu'il était populiste comme Boulgakov se disait mystique à la cour de Staline. Une femme raconte son goût pour le crabe ou comment on vit quand on découvre qu'on a un cancer du sein. C'est assez simple. Tout travail sur soi-même est un travail sur le langage et par conséquent sur le bien commun. Quelqu'un dit : « ma guerre se nourrit d'une guerre, je dois essuyer un féminin terrible ». Il y a aussi l'artiste Kara Walker (qui n'est pas Joséphine Baker) et son contre scénario démystifiant la Fable esclavagiste puisque l'oncle Tom n'a plus de case, il est devenu pédophile.
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