Il est deux manières désormais d'écrire l'histoire de la philosophie en
France au XXe siècle. Soit en suivant l'ordre chronologique d'apparition
de chacun sur la scène. Soit, à la manière de Frédéric Worms, à
travers des moments distincts et cohérents, qui s'organisent autour
de problèmes philosophiques précis. Cette histoire ne répond plus
à un aboutissement prévisible ou logique, elle est faite de ruptures,
d'échos et de reprises.
Assurément, l'importance des moments, avec leurs thèmes, leurs
courants et leurs modes, tient au prestige de certaines oeuvres et de
figures individuelles, si fortes qu'elles en paraissent parfois solitaires.
On parle du «structuralisme», de l'«existentialisme», du «spiritualisme»,
mais on se souvient de Bergson, de Sartre, de Deleuze
comme autant de météores. Le retentissement de ces oeuvres renvoie
cependant toujours à des problèmes ou des enjeux communs,
partagés entre plusieurs oeuvres et positions différentes, en philosophie
mais aussi dans la science, l'art, l'histoire.
Le XXe siècle philosophique en France a connu trois moments principaux
: le moment «1900» (des années 1890 aux années 1930),
avec le problème de l'esprit ; le moment de la «Seconde Guerre
mondiale» (des années 30 aux années 60), avec le problème de
l'existence ; le moment des «années 60» jusqu'au tournant des
années 80, avec le problème de la structure et qui conduit, par une
rupture nouvelle, au moment que nous vivons.
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