La philosophie d'après le cinéma
L'influence de Stanley Cavell sur plusieurs réalisateurs contemporains (Jacques Audiard, Emmanuel Bourdieu, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Arnaud Desplechin, Terrence Malick, Claire Simon, notamment) est connue. On connaît moins cependant l'importance de Stanley Cavell pour la pensée anglo-saxonne du cinéma et l'on ignore en général que son chef-d'oeuvre,
La projection du monde (1971), est une référence incontournable de la très dynamique philosophie
d'après le cinéma telle qu'elle est pratiquée dans des oeuvres récentes comme On FiLm (2002 ; 2008) de Stephen Mulhall, Film as Philosophy. Essays on Cinéma after Wittgenstein after Cavell (2005) de Rupert Read et Jerry Goodenough ou encore New Philosophies of Film. Thinking Images (2011) de Robert Sinnerbrink.
Partant de la conviction qu'on ne peut pas vraiment comprendre les oeuvres ultérieures de Cavell sur le cinéma sans avoir bien compris La projection du monde, et du constat que cette oeuvre n'a pas encore reçu en France l'accueil
qu'elle mérite, ce livre fait le pari que la pensée cinématographique de Stanley Cavell est à notre portée si l'on fait l'effort de la
lire lentement et patiemment. Il propose donc une lecture détaillée de La projection du monde éclairée
par ses sources wittgensteiniennes et par l'ensemble de l'oeuvre philosophique de Cavell.
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