Sur le plan médical, l'idée de guérir suscite souvent de l'ambivalence chez le malade. La souffrance, en effet, n'a pas que des inconvénients car elle éveille l'attention de l'autre et offre un statut. De plus, elle a cette vertu d'atténuer le sentiment inconscient de culpabilité dont parle Freud.
Sur le plan psychique, si les symptômes qui traduisent une interdiction de vivre, d'être heureux, de jouir, peuvent être très douloureux, ils instaurent un équilibre: souffrir permet aussi de payer sa dette. C'est pourquoi la psychanalyse fait peur. Et une fois la démarche engagée, il est difficile d'avancer: la culpabilité et le masochisme nourrissent les résistances.
À l'aide de cas cliniques très parlants, Patrick Delaroche explique comment le patient peut prendre conscience, non sans lutter, de ses déterminismes en les réactivant dans le transfert sur l'analyste, et se débarrasser de ses symptômes. En d'autres termes, il montre comment la psychanalyse guérit.
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