En juin 1915, Nathan Katz est interné au camp de prisonniers de Nijni-Novgorod. Il y écrit son premier livre, La Petite chambre qui donnait sur la potence, publié en 1920. Ce qui aurait pu n'être qu'un banal témoignage de captivité devient un « combat pour la joie de vivre ». Comme Etty Hillesum au camp de Westerbork, il mène ce combat par un exercice constant d'attention aux choses et aux êtres qui l'entourent.
« Pas de compassion ! Voilà la cause de tout ! », écrira Katz quatre ans plus tard dans sa pièce Annele Balthasar. Et Albert Camus dans ses Carnets, en 1951 : « Faute d'amour, les camps. » Face aux défis que doit surmonter l'humanité - aujourd'hui celui de sauver la vie sur la planète -, la voie du salut est connue depuis longtemps. Katz est un de ces hommes qui l'ont explorée et suivie.
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