« Le prélude et l'essai sont les formes sous lesquelles Leopardi définissait lui-même sa propre recherche, sa propre écriture. Et c'est dans la trame des fragments, dans la forêt enchantée des pensées, dans le scintillement d'une idée, que prend forme la passion pour le savoir, pour les savoirs. Une passion qui a comme horizon permanent l'interrogation sur l'énigme de l'univers. »
La pensée poétante de Leopardi n'est pas seulement une modalité cognitive, c'est aussi une façon d'être de l'écriture, qui unit raison et passion, méditation et chant. Une écriture sans protection, audacieuse, toujours en mouvement, qui déplace constamment le point d'observation : du sujet à la nature, de la sensation individuelle au rythme cosmique, des formes visibles et dominantes de la civilisation à un avant de la civilisation, à une antériorité lumineuse. Dans cette antériorité, se disposent les figures de l'ancien, du primitif, de l'enfant et de l'animal : des figures dont l'énergie poétique, soustraite à tout regret, exempte de toute nostalgie, devient source d'interrogation. C'est ainsi que la subtile analyse d'Antonio Prete, devenue un classique des études léopardiennes, nous accompagne dans la lecture du Zibaldone.
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