Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Technische en functionele cookies
Deze cookies zijn essentieel om de website goed te laten functioneren, en laten je toe om bijvoorbeeld in te loggen. Je kan deze cookies niet uitschakelen.
Analytische cookies
Deze cookies verzamelen anonieme informatie over het gebruik van onze website. Op die manier kunnen we de website beter afstemmen op de behoeften van de gebruikers.
Marketingcookies
Deze cookies delen je gedrag op onze website met externe partijen, zodat je op externe platformen relevantere advertenties van Standaard Boekhandel te zien krijgt.
Je kan maximaal 250 producten tegelijk aan je winkelmandje toevoegen. Verwijdere enkele producten uit je winkelmandje, of splits je bestelling op in meerdere bestellingen.
Les Rouillard... Qui sont-ils ? Un couple et ses dix enfants, six garçons et quatre filles, en attendant la naissance du onzième. Des gens très pauvres, de pauvres gens qui, de génération en génération, représentent le lieu de convergence (et de divergence) de multiples initiatives assumées par tout un éventail d’institutions et d’acteurs sociaux : élus municipaux, instituteurs, employeurs ; juges des enfants, gendarmes, délégués à la liberté surveillée ; assistants sociaux, tuteurs aux prestations sociales, inspecteurs de l’action sociale et sanitaire, éducateurs spécialisés... Deux séries de documents ont permis de retracer l’histoire des Rouillard : leur biographie administrative constituée par des enquêtes, rapports et dossiers de toutes natures dont, durant quinze ans, cette famille n’a cessé d’être l’objet et, comme en surimpression, leur autobiographie résultant d’un ensemble de lettres, de témoignages, de récits de vie, due au couple Rouillard et à d’autres membres de la famille. Ainsi se manifeste-t-il la continuelle mise à l’épreuve de leur identité familiale et personnelle, successivement éclatée, reconstituée sous la contrainte de leurs « tuteurs » sociaux, pour se trouver bientôt, à nouveau, détruite. À travers la suite, apparemment incohérente, de moments de total dénuement, d’accidents et de démêlés avec la justice, on discerne néanmoins les fils rouges d’une tragique continuité : l’irrémédiable dépendance pesant sur ce groupe humain et, parallèlement, l’acharnement des acteurs sociaux à vouloir porter remède à leur pauvreté et enfin la persistance d’une obscure volonté d’exister. De toute évidence, la biographie sociale élaborée par Jean-Pierre Nicolas constitue une mise en demeure adressée à l’ensemble des travailleurs sociaux et tout autant à ceux qui, dans les structures d’action sociale, éducatives et judiciaires exercent des pouvoirs et assument des responsabilités. C’est sur le sens et peut-être le contresens des pratiques et politiques sociales d’aujourd’hui que devront s’interroger les lecteurs de cet ouvrage.