Depuis que j'ai appris qu'il faut laisser la nuit
entrer dans sa vie pour qu'il y ait un phare quelque part mes mots respirent mieux sous la mer
« Makenzy Orcel est poète. La poésie irrigue souterrainement sa prose, submerge le fil de ses récits, surgit par la voix de ses personnages en quête d'une place en ce monde, parle la langue secrète des violences subies, des humiliations, de la douleur et du deuil, mais chante aussi les joies et les plaisirs. Alors que les personnages de prose se confrontent désespérément aux forces hostiles de ce monde, dans un rapport de pouvoir foncièrement inégal, les voix qui s'élèvent du poème parlent d'un lieu retranché de la société active, terrasses nocturnes où le bruit du monde échoue dans un verre, cavernes où il se déréalise pour n'être plus que virtualités appelées à se dissoudre dans un ailleurs. Un diptyque qui met en miroir une ode dionysiaque avec le spleen macabre des laissés-pour-compte, pour déboucher sur le requiem de Cadavres. »
Extrait de la préface de Gisèle Sapiro.
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