La nouvelle évangélisation à partir de l'Europe occidentale
Les défis d'une inculturation
L'Europe occidentale est, on ne peut plus, sécularisée ce, parce qu'elle a largement et rigoureusement intégré les idéaux de la modernité qu'elle a générés sans pour autant éliminer la fonction du religieux en tant que telle, du moins dans l'élaboration du symbolique, de sorte que, même s'il s'avère difficile de parler vraiment et sans hésitation de réenchantement (religieux) en Europe occidentale, rien ne démontre cependant que le modèle européen n'est pas assez stable au point d'entraîner l'élimination du religieux. C'est ce contexte insolite qui fait de l'Europe une exception dans le monde.
Or « le chrétien est pour ses frères un homme qui aime les choses du monde à leur valeur et dans leur réalité, mais il est aussi un homme qui préfère à toutes ces choses le Dieu dont il est le croyant. [...] Ses choix sont une interrogation à neuf sur le monde, sur ce qui dépasse le monde » (Madeleine Delbrêl, Nous autres gens de rue, Paris le Seuil 1966, pp. 188-189).
Le défi lancé à l'Europe occidentale est celui de savoir comment, dans sa société moderne et ultramoderne, signifier la différence radicale de l'Évangile. L'Église de Dieu en Europe occidentale est invitée à vivre, dire et écrire (inscrire) le message renversant de l'Évangile dans le coeur des personnes, le message du paradoxe, le message contestataire, le message anti-idolâtrique de l'Évangile du Christ qui, seul, a vu et co[n]naît le Père : « Dieu, personne ne l'a vu, mais le Fils unique, appuyé contre le sein du Père, l'a raconté » [Jn 1, 18]).
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