La protection de l'environnement a un coût. Mais si l'environnement a une valeur, il n'a pas de prix de marché. Le décideur doit donc arbitrer entre deux plateaux d'une balance aux contenus hétérogènes : d'un côté, le coût de la protection, et de l'autre l'environnement lui-même. D'un côté la construction d'une autoroute rentable, de l'autre la beauté d'un paysage? D'un côté une quantité, de l'autre une qualité. Comment mener à bien ce type d'arbitrage ? Comment choisir entre ce qui a un prix et ce qui n'en a pas? Combien faut-il investir pour améliorer la qualité de l'air, la propreté d'une ville ou assurer la survie d'une espèce ? L'économie de l'environnement propose des méthodes destinées à résoudre ce type d'arbitrage. Elles consistent à mesurer monétairement la valeur des biens environnementaux – qu'il s'agisse d'un simple arbre de bord de route ou d'une vallée sauvage – de manière à transformer ces arbitrages en calculs économiques. Cet ouvrage propose une analyse fortement critique de ces méthodes via l'examen de leurs présupposées théories et des résultats expérimentaux disponibles. Leur validité y est interrogée «de l'intérieur» et ceci sans intervention d'aucun à priori idéologique. Cette analyse débouche sur une clarification des frontières existant entre calcul économique, droit et choix politique.
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