En France, à la fin du 19e siècle, s'achève la mise au point de l'«Etat-nation», qui réalise la synthèse de trois réalités - la nation, l'Etat et la démocratie -, fondée sur la centralisation étatique et le développement du sentiment national, dans le cadre d'une démocratie libérale parlementaire, dominée par les notables.
L'ouvrage analyse les évolutions de ces trois figures et leurs rapports, d'abord sous les effets des conflits meurtriers du tragique premier 20e siècle, puis sous l'influence du développement économique du deuxième 20e siècle. Pendant les «Trente Glorieuses», la puissance de l'Etat, très présent dans la vie économique, et la persistance d'une ambition nationale entraînent la mutation du système démocratique, qui passe de la domination des notables de l'époque parlementaire à un exécutif renforcé et personnalisé.
Durant les vingt dernières années du siècle, s'engagent des mutations décisives. Les effets de l'internationalisation de l'économie et les nécessités de la coopération avec les autres nations, qui débouchent sur la construction de l'Europe, semblent affaiblir à la fois le sentiment national, le pouvoir de l'Etat et la participation civique. Pourtant, la nation comme réalité culturelle, l'Etat comme ciment de solidarités et l'aspiration du corps civique à plus de démocratie demeurent d'incontournables réalités.
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