La transition est-elle finie? Non, selon la périodisation proposée dans cet ouvrage. Seule a pris fin la phase de la mutation des économies postsocialistes guidée par le «consensus de Washington». Celle-ci fait l'objet d'une analyse économique alternative au courant dominant et à la plupart des hétérodoxies.
Pour cette analyse, l'histoire, l'héritage du passé et la durée nécessaire aux transformations du système comptent. Une telle approche inertielle de la mutation économique postsocialiste prend autant en considération les évolutions négatives que celles plus favorables, couramment commentées. Les inerties et les résistances au changement systémique conduisent à suggérer des politiques économiques alternatives pour la suite de la transition, ainsi que des concepts économiques nouveaux, spécifiques à cette période, destinés à disparaître avec elle.
Les expériences de privatisation sont critiquées pour avoir souvent choisi les méthodes les plus rapides, mais les moins efficaces, pour s'être inspirées du constructivisme social, pour avoir engendré des problèmes insolubles de gouvernement des entreprises privatisées et pour avoir ralenti ou empêché l'indispensable restructuration des firmes et de l'économie.
La perspective d'adhésion à l'Union européenne a différencié les pays bénéficiaires en y attirant plus de commerce et d'investissements étrangers, en stimulant leur convergence économique, non sans difficulté en matière de convergence nominale et d'emploi. Elle a facilité leur entrée dans la mondialisation de l'économie, ce que confirme l'émergence de nouvelles firmes multinationales originaires des pays postsocialistes.
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