Mais vivre simplement. Longtemps si seul et par soi-même. Et que ce soit un souffle, un équilibre, une terre libre. Ne pas aller bien loin peut-être. Mais savoir qu'ici même on existe. Et d'aube en soir que les rideaux soient clairs à la fenêtre.
Savoir le chemin qu'on trouve, celui que l'on quitte. Même si souvent chagrin solaire incendié par la cendre. Aimer comme on aime accepter comme on est. Une fleur éclairée par falaise bleue d'un vent. Une eau qui court charmant larme la rivière. Ne pas se désaimer lierre paroi qu'on agrippe. Qu'une mélodie aux lèvres chante la région sienne. Et qu'une chaise éclaire le repos de la chambre. Et ne pas tomber dans ce trou cigale qui déchante. L'éclat fragile météore ou comète signal du passant.
« Je m'intéresse à la lecture et à l'écriture, tout autant qu'au travail avec les autres, depuis le jour où j'ai réellement compris et ressenti que les voix des autres qui parlaient en nous nous donnaient vraiment quelque chose de mobile et recréateur. Toutes mes phrases sont orientées par ces cartes géographiques et ce climat d'un dialogue entre le silence et les voix du monde. En ce sens dans mon écriture je n'ai jamais fait de différence trop grande entre la poésie, la pensée et le récit, et je m'en suis remis à l'intonation de la voix. Car si la voix est une nudité c'est seulement après qu'elle est écoutée et entendue que l'humain arrache une part de son secret aux ténèbres et s'oriente vers l'essence de la sincérité, qu'il arrache le verbe au cœur de l'innommé et en rapatrie l'essence commune et nomade sur la terre des hommes, des rêves et des langues. »
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