Mieux vaut parler de la mort que la laisser parler à notre place.
A ce propos ce livre opère un long parcours. Il dit tout d'abord comment fonder une thanathologie, et de quelle manière l'homme désormais tente de gérer une mort à la fois perdue et redécouverte. Il nous fait assister à la mort figurée de la photographie au cinéma et à la mort théâtralisée, celle de la marionnette ou du rituel symbolique.
Il nous rappelle que cette mort qui se lit dans les livres, bien que scandale par excellence, peut devenir l'ultime stratégie de la vie. Et pourtant, qu'y a-t-il de plus horrible que la mort subite du nourrisson ou la mort lente du vieillard qui n'en finit plus d'en finir ?
A quoi s'ajoute, de nos jours, l'angoisse du sidéen !
Puis, le livre bascule et devient témoignage : éprouvé par un deuil cruel, il s'agit pour l'auteur de maintenir en vie l'être aimé par la liturgie du souvenir... Tant il est vrai que si l'on traite de la mort avec des concepts et des phrases, on peut aussi l'écrire en lettres de chair et de sang : là réside sa vérité.
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