La philosophie de l'art sans histoire de l'art est vide, l'histoire
de l'art sans philosophie de l'art est aveugle. Car l'art est fait
non seulement d'oeuvres, mais aussi de mots pour les dire, de
concepts pour les distinguer et de théories pour les penser.
Pourquoi le XIXe siècle a-t-il défendu «l'art pour l'art» ?
Pourquoi la musique, la littérature ou la peinture furent-elles
si soucieuses de formalisme ? Que signifia la création en 1863
d'un «Salon des refusés» ? Comment évolua le régime économique
des arts plastiques ? Telles sont quelques-unes des
questions dont traite cet ouvrage et auxquelles on ne peut
répondre sans convoquer à la fois les oeuvres, les acteurs
et les courants, mais aussi les concepts même d'«art» et
d'«artiste». Il analyse donc la production et la réception
artistiques de la Modernité au sein de l'atmosphère théorique
du XIXe siècle, et étudie notamment l'importance considérable
qu'eurent sur le devenir de l'art le Romantisme allemand,
la philosophie de Hegel et celle de Schopenhauer.
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