Si l’on voit aujourd’hui la mer comme une nouvelle frontière, cette perception se teinte d’une part d’irrationnel, tant les océans génèrent un imaginaire riche. Mais cette attirance s’arrime aussi dans des éléments plus objectifs, au premier rang desquels se trouve la globalisation, fruit du temps long et d’épopées maritimes sans lesquelles notre monde n’aurait pas le même visage. Le capitalisme global n’est plus tant une affaire de coût du travail que de logistique, de flux. C’est en cela que la mer est vue comme un nouvel eldorado : les nations qui possèdent des ports en capacité d’accueillir des porte-conteneurs de plus en plus conséquents sont les gagnantes de ce nouvel ordre du monde qui n’est pas sans fragilité et suscite une course à l’armement naval pour contrer la contrebande, la piraterie et les trafics en tout genre. D’autre part, le potentiel alimentaire et énergétique semble immense, mais voir la mer comme la solution à tous les maux terrestres est irréaliste. Surpêche, pollution, réchauffement climatique..., une gouvernance nouvelle devient nécessaire. Cet ouvrage présente de manière rigoureuse et néanmoins très accessible cet énorme défi.
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