Le rouleau d'Esther est-il un document « religieux » ? Cette question peut paraître incongrue, voire saugrenue, puisque le livre d'Esther figure dans le canon biblique et que sa lecture fait partie intégrante du calendrier rituel de la synagogue, au point de constituer l'un des commandements rabbiniques de la fête de Pourim. Et pourtant... certains biblistes contemporains ont émis l'hypothèse que cet écrit était d'inspiration foncièrement profane. Entendons-nous : profane et non profanatoire. L'existence de Dieu n'y est pas niée, ni Son hégémonie contestée, mais simplement ignorée ou, en tout cas, tenue à l'écart de la trame événementielle. Pourquoi dès lors ce texte a-t-il été sacralisé ? Quel message indicible recèle-t-il ? Deux exégètes, Rivon Krygier et Martin S. Cohen, ainsi qu'un artiste, Gérard Garouste, livrent ce que ce texte leur inspire.
Texte traduit de l'hébreu par Ryvon Krygier et illustré par Gérard Garouste
Commentaires de Rivon Krygier et Martin S. Cohen
Calligraphie hébraïque du rouleau par Armand Benamron
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