Une plongée dans la splendeur de la montagne calabraise menacée par la montée en puissance des mafias.
Le terme de « Maligredi » désigne l’avidité du loup qui ne se contente pas de tuer la brebis qui rassasierait sa faim mais tue l’ensemble du troupeau.
Dans les monts de l’Aspromonte calabrais, Africo est un bourg dont la population turbulente a été déportée sur la côte malsaine et marécageuse par les autorités sous prétexte d’un danger d’éboulement. Niccolino, un adolescent, nous raconte sa vie dans cet endroit marqué par la pauvreté, l’isolement et l’abandon, où même les trains ne s’arrêtent pas, ils ralentissent juste pour que les collégiens puissent en sauter ou les prendre au vol.
La vie de tous est réglée sur les allées et venues des hommes entre le bourg et les villes, tout le monde surveille tout le monde, les petits trafics et le militantisme politique occupent les esprits. Les hommes travaillent en Allemagne, les mères sont admirables dans leur lutte contre la misère, elles gardent le souvenir de l’ancien village, de la grève des cueilleuses de jasmin et de leur révolte, tandis que les mafias sont à l’affût malgré l’immense pauvreté.
L’action tourne aussi bien autour d’un bar, animé par un amateur de musiques modernes et observateur désabusé des mœurs calabraises, que de la vie des quartiers, avec leurs solidarités, leurs fêtes et leurs rites religieux. Tout cela, porté par une bande de jeunes amis cherchant à faire les quatre cents coups, se développe entre épopée et polar, roman social et lyrisme païen, dans une nature sublime.
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