Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Technische en functionele cookies
Deze cookies zijn essentieel om de website goed te laten functioneren, en laten je toe om bijvoorbeeld in te loggen. Je kan deze cookies niet uitschakelen.
Analytische cookies
Deze cookies verzamelen anonieme informatie over het gebruik van onze website. Op die manier kunnen we de website beter afstemmen op de behoeften van de gebruikers.
Marketingcookies
Deze cookies delen je gedrag op onze website met externe partijen, zodat je op externe platformen relevantere advertenties van Standaard Boekhandel te zien krijgt.
Je kan maximaal 250 producten tegelijk aan je winkelmandje toevoegen. Verwijdere enkele producten uit je winkelmandje, of splits je bestelling op in meerdere bestellingen.
En 1517, il y a cinq cents ans, la réforme de Luther fracture l'Europe. La même année, les conquistadores espagnols s'en prennent au Mexique, qu’ils colonisent et christianisent. Ils y introduisent aussi notre façon d’écrire l’histoire. Les vainqueurs ignorent tout des sociétés indigènes. Or pour imposer leur loi, ils doivent impérativement connaître les coutumes et donc le passé des vaincus. Mais que sont l’histoire et le temps dans l’esprit des Indiens ? Le temps n’est pas encore une valeur universelle. Comment les Espagnols formatés dans une Europe chrétienne où l’histoire est chronologique et orientée auraient-ils pu concevoir et accepter la cosmologie méso-américaine ? Civilisés contre barbares ? En quelques décennies, la machine à remonter le temps des envahisseurs s’emploie à capturer les mémoires des sociétés amérindiennes pour leur fabriquer un passé qui puisse être rattaché au patrimoine antique de la chrétienté. Du côté des Indiens, le souvenir de leur monde au sein duquel les êtres, les choses et les dieux étaient liés se dilue avec le passage des générations même si, dans les codex ou dans les mystérieux cantares, subsistent quelques pans secrets de leur mémoire. Serge Gruzinski propose ici une exploration inédite des débuts de l’expansion coloniale et nous explique comment, sur le terrain, religieux et Indiens se mettent à écrire l’histoire du monde.