« Le délire sécuritaire devrait faire remonter à la surface cette question essentielle : celle de la liberté. Politiques et médias ne cessent de nous renvoyer au bon vieil adage selon lequel « la liberté de chacun s'arrête là où commence celle de l'autre », posant comme préambule qu'il faut se préserver d'autrui.
On en arrive à une conception délirante de la liberté : plus je me protège, plus je suis libre ; donc plus je m'enferme, plus je suis libre. En bref, plus je suis libre, moins je suis libre... La logique sécuritaire ne peut qu'être aux antipodes de la liberté : elle n'apporte qu'isolement, paranoïa et soumission.
S'enfermer dans le cadre légal, c'est accepter l'idée que les seules transformations possibles sont de l'ordre de l'aménagement, de la participation, du droit de regard. C'est participer à la surveillance et à la dénonciation de ceux de ses semblables qui paraissent déroger aux règles communes.
L'idée qu'on ne puisse pas parler de liberté tant qu'un seul être en est privé semble être passée aux oubliettes : pourtant, la liberté n'est pas un état individuel, mais un rapport social à construire contre le système capitaliste. »
Olivier Cueto
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