Voici déjà vingt ans que l'incroyable s'est accompli : le
9 novembre 1989, le «mur de la honte» séparant les deux
Allemagnes s'effondrait subitement, non pas dans le feu de la
guerre... mais dans la fête, devant les caméras de télévision.
Comment un tel événement a-t-il pu se produire, en opposition
totale avec les prévisions de nombre d'experts ? Quelles sont les
causes de la chute inattendue et brutale du symbole de la partition
de l'Europe puis du naufrage du système soviétique ?
«Ces régimes qui ont vécu de paroles ont aussi péri par la
parole», écrivait Timothy Garton Ash. L'histoire des principales
crises de l'Europe communiste est en effet celle de l'émancipation
des peuples par l'accès aux médias, à la fois témoins et acteurs de
cette forme de résistance pacifique au sein de régimes surarmés. De
la grève de Berlin-Est en 1953 aux «révolutions de velours» de
1989, les opposants est-allemands, hongrois, tchèques et polonais
ont fondé leur lutte sur la communication face au silence imposé
par le totalitarisme. Dans le contexte favorable de la Glasnost, les
populations est-européennes se sont ainsi libérées de la peur pour
conquérir leur liberté au bout des ondes... et dans la rue.
Leur épopée, héroïque et tragique, témoigne des possibilités et
limites d'une résistance aux mains nues contre les dictatures.
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