Fort du succès du premier volume (45 000 exemplaires), Jean Rohou poursuit son témoignage, inséré dans une vaste enquête historique sur les problèmes de la langue et de l'école, qui se prolonge en réflexion sur la transmission culturelle et la condition humaine.
Dédaigné par les élites de la province, persécuté par les pouvoirs jacobins, le breton a résisté jusqu'en 1945, malgré le désir des gens de sortir du sous-développement et du mépris par la réussite scolaire francophone : il était adapté à leur monde, tandis que le français de l'école était inutilisable dans leur vie. Puis il s'est écroulé avec la fin des sociétés closes traditionnelles. On l'enseigne aujourd'hui à quelques milliers d'enfants et d'adultes : une petite minorité, qui le maîtrise plus ou moins. Tout le monde approuve... et personne ne parle breton dans la rue !
Jean Rohou raconte l'histoire de l'enseignement primaire et la guerre des écoles en Bretagne. Il retrace son parcours - intellectuellement brillant et affectivement difficile - dans une école qui apprenait moins à penser qu'à répéter, et qui imposait l'obéissance jusqu'à l'hypocrisie. Il termine par une satire de certains comportements universitaires.
Un livre clair et savoureux, critique et autocritique, souvent ironique, parfois douloureux, toujours solidement argumenté, soucieux de comprendre même ce qu'il désapprouve. A déguster lentement pour mieux réfléchir.
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