Le roi justicier, la complexité du maillage des juridictions, l'esprit de chicane,
la violence des supplices, la solennité des rituels... Inévitablement, la justice
moderne se définit par opposition à celle imaginée par les Constituants
(1789-1791). La rétablir dans sa complexité, c'est mettre au jour ses caractères
changeants, ses cohérences et ses contradictions ; c'est souligner ses liens
avec un État qu'elle a contribué à bâtir, isoler l'évolution des normes qu'elle
applique, de ses institutions, de ses procédures et de ses pratiques, décrypter
ses rituels, rappeler les liens entre justice et politique et s'interroger sur les
transformations de la société judiciaire.
Qu'elle soit civile ou pénale, qu'elle soit ou non rendue par les officiers du roi,
la justice moderne est au coeur d'une société qui change et reflète ses logiques,
ses peurs, ses sensibilités ou ses valeurs.
En croisant les apports de l'histoire et de l'histoire du droit, cet ouvrage la
présente de Louis XII (1498-1515) à son démantèlement, aux débuts de la
Révolution (1789-1792), lorsque s'établit une justice de la Nation qui fonde
en grande partie la nôtre.
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