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Pour connaître Julien Benda, il ne suffit pas d'avoir lu ses livres les plus fameux : Belphégor, La Trahison des clercs, La Fin de l'Eternel, ou les plus discutés : cette France byzantine qui lui fit, outre ceux qu'il comptait déjà, beaucoup d'ennemis nouveaux. Quelque intérêt qu'on prenne à ses romans, quelque profit à sa critique du bergsonisme, c'est dans les trois volumes de Mémoires qu'on aimera l'homme, j'espère ; qu'on jouira de ce diable de clerc.
Lorsque Paulhan, contre l'avis de Gide, qui n'aimait pas Benda (lequel le lui rendait bien) publia dans La Nouvelle Revue Française cette Jeunesse d'un clerc qui enchanta notre jeunesse, il prouva une fois de plus la sûreté de son goût et que, contrairement à la légende, l'esprit de chapelle ne le possédait pas. Puis ce fut Un régulier dans le siècle ; plus tard, sous l'Occupation, l'Exercice d'un enterré vif ; enterré vif par les lois racistes qui frappèrent ce juif pourtant fort peu enclin à célébrer le judaïsme ; laïc parfait qu'il se voulait au milieu de toutes ses religions.
Baudelaire nous met à nu son cœur, qu'il dit ; Rousseau nous montre ses fesses. Nous crions au chef-d'œuvre. Pourquoi non ? Mais pourquoi ne prendrions-nous pas autant au moins de plaisir à cet écorché vif d'un esprit lucide, sensible, sensuel ? Et même, mondain bien plus qu'on ne pense : ce qui nous vaut, outre un tableau parfait de la Troisième République à ses débuts, des anecdotes vives, des mots féroces, l'analyse d'amours nombreuses et celle du cerveau d'un clerc. Quelle complexité chez cet homme que sa fable présente hargneux, rageur mesquin ! Sans pudeur, sans impudeur, voilà donc un clerc, un vrai, qui sans défroquer se défroque. Quiconque aime les hommes libres aimera ces Mémoires d'Eleuthère. Il eut cent ans le 26 décembre 1967. Je le crois assuré de vivre plus que centenaire : aussi longtemps que nos lettres.