Cuba, 1993.
C’est la crise, on ne trouve plus grand-chose à manger, et faute de carburant tout le monde roule à vélo. Julia enseigne les maths dans un lycée technologique. Elle navigue entre trois hommes, trois histoires, toutes différentes.
Euclides, son ancien prof de faculté, ex-amant, est brisé par l’exil de ses enfants. Ángel est un bel amoureux qui dispose en outre d’un appartement dans le quartier du Vedado, en plein centre-ville – un luxe rare quand il n’y a plus de transports en commun.
Leonardo est un écrivain à lunettes, grand amateur de rhum et affabulateur de première.
Tous ces personnages sont fascinés par l’histoire d’un certain Antonio Meucci, Italien émigré à La Havane qui aurait inventé le téléphone avant Graham Bell. Tous souhaitent récupérer le document original qui permettrait de prouver définitivement cette antériorité.
Mais surtout : tous mentent, par jeu, par intérêt, par ennui. Coincée entre les trois hommes, Julia cherche à démêler le vrai du faux, tout en pratiquant la survie active et quotidienne dans un pays au bord du gouffre. Dans cette histoire racontée comme une énigme mathématique, Karla Suárez met en scène avec un brio plein d’énergie une société épuisée, à court de vivres et de rêves, où chacun s’efforce cependant de garder intact tout ce qui peut rendre la vie supportable : l’amour, l’amitié, l’avenir...
Prix du Livre Insulaire - 2012
Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout Monde - 2012
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